L’eau vient du trop plein du château d’eau du village qui, lui-même était alimenté par des sources situées en amont du village et ce jusqu’en 1983. Depuis même si les sources ne se sont pas taries, le château d’eau est alimenté par le captage d’en Gorner qui se trouve entre le village de Rià et de Villefranche de Conflent.
Les captages des sources datent de la fin du XIX siècle. Elle se sitent en dessous du pic des Estanyols, point culminant d’Eus à 1160m, cette eau alimente actuellement les citernes et le nouveau lavoir du village situé au dessus du Jardin de Cactus.
Village abandonné de Comes au desus des champs captants d’Eus
Le village d’Eus dans les Pyrénées Orientales est considéré comme étant le plus ensoleillé de France. Est ce vraiment le cas ? Nous allons essayer d’y voir plus clair et essayer d’y apporter quelques précisions…
Cette question est naturellement difficile à trancher, car même les relevés moyens varient suivant les années, mais globalement nous pouvons suivre quelques pistes.
Sur certaines cartes nous voyons très franchement un avantage donné au département du Var et au sud de la région PACA.
Le village d’Eus est situé plein sud face au Mont Canigou et est entouré par un cirque de hautes montagnes, qui atténuent les vents dominants (Tramontane, vent d’Espagne et vent marin). Cette configuration crée d’importants effets de Foehn: par exemple il a été relevé 26.3°C sous abri le 7 janvier 2014. Autre record national pour un mois de février, Eus à été le village le plus chaud de France en hiver, avec 27,7° relevés sous abri le 27 février 2019 !
L’exposition et la position du village permettent de ne pas être gêné par l’ombre des hautes montagnes (au centre du schéma ci dessus, on voit le mont Canigou plein sud).
La construction du village en escaliers sur une « Solana » plein sud permet à toutes les maisons de bénéficier d’une exposition maximale sans se faire de l’ombre.
Cette construction en étages et au dessus de la vallée met le village pratiquement hors gels (petites et courtes gelées), ce qui est vérifié par la présence de Bougainvillées, de citronniers et de diverses cactées qui poussent naturellement à une altitude de 350m et à une distance de 50km de la mer….
Nous envisageons de construire un Héliographe afin d’obtenir des relevés plus précis.
Comment ces terres de pâture étaient-elles utilisées ?
On traduit parfois devesa par terres de vaine pâture, mais c’est restrictif. Les deveses, dès le moyen âge sont des réponses à la déforestation non controlée pour garantir un approvisionnement des populations en bois d’œuvre, pâturage charbon et peut être même en gibier. Il s’agit en quelque sorte d’une œuvre sociale et à la fois d’une tire lire pour la communauté des habitants.
N’importe quel habitant du village pouvait y amener ses bêtes pour pâturer. N’importe quel habitant pouvait y aller couper un arbre (avec l’accord du Consell General) pour fabriquer des poutres ou des linteaux …
A Eus on peut imaginer qu’un habitant de Marquixanes pouvait par exemple faire pâturer ses animaux sur n’importe qu’elle terre de la commune pourvu qu’il ait l’autorisation du propriétaire mais en aucun cas sur la devesa d’Eus car celle-ci appartenait à la communauté des habitants du village. Marquixanes avait sa propre devesa.
On pourrait suivre certains murs de clôture pour en délimiter les contours, mais sachant que comme la plupart des biens communs elle à été vendue ou répartie entre les habitants à la suite de l’annexion à la France ou à la suite de la révolution
La gestion communale revient sous l’ancien régime au conseil général, et la communauté d’habitants est gérée par une sorte de démocratie directe, l’insaculation. En clair chaque année à une date précise, les noms des chefs de familles étaient mis dans un sac et un certain nombre (représentant une partie seulement des futurs membres de l’assemblée) était tiré au sort. Les « tirés au sort » siégeaient au « Consell General » de la commune et s’appelaient des cònsol. Ce Consell General n’avait pas de personnalité juridique, il représentait la communauté des habitants, el comú.
C’est dans ce contexte que la fonction des terres de vaines pâture sont définies
la devesa, sert un peu à tout.
Donc au sujet de la devesa, quelques points saillants :
1/ la proximité de terres collectives avec le village pour laisser les paître les bêtes de travail, ainsi laissées à proximité pour les récupérer plus vite avant le travail au champs, la proximité aussi pour les bois. Proximité importante car Eus est un village frontalier et durant tout les XVè, XVIè et XVIIè siècles (voire même avant) le Gavatx (le français) est l’ennemi voire même l’Ennemi !
2/ l’usage qui relève du droit catalan mais avec les ajustements de la communauté locale et si je me réfère à Brunet, des communautés qui en tout tant s’adaptent pour échapper peu ou proue aux pressions de l’état monarchique puis de l’état républicain
3/ la fin de la devesa en tant que telle qui a certainement eu lieu suite à la Révolution mais je n’ai pas trouvé d’information à ce sujet. A noter que certaines communes ont partagé leur devesa entre les habitants (dons ? ventes ?) d’autres l’ont transférée à la commune nouvellement constituée et disposant d’une personnalité juridique.
Les cistes ou cystes1 sont des arbrisseauxdicotylédones du genreCistus et de la famille des Cistacées poussant le plus souvent sur le pourtour méditerranéen. Ils adorent en effet les sols secs (généralement siliceux mais aussi calcaires) et ensoleillés. De plus ils sont pyrophytes, ayant la particularité de se régénérer facilement et même de se multiplier après les incendies. Autant dire que les maquis ou les garrigues méditerranéens, si souvent touchés par les feux de forêts, sont tapissés de cistaies qui fleurissent entre le printemps et l’été (avril-juin).
Sur la devesa on trouve principalement le ciste à feuille de laurier et le ciste de montpellier. En cherchant bien on trouve aussi quelques cistes à feuille de sauge et quelques cistes blancs.
Un ciste à un intérêt espécial : le ciste à feuille de laurier, cistus laurifolius. On l’appelle ici l’argentís d’où le toponyme gentiner ou argentiner sur le territoire communal. Comme toutes les plantes aromatiques l’argentís contient des essences, des composés volatils et particulièrement inflammables (c’est d’ailleurs une adaptation de cette plante au feu, les graines germent beaucoup mieux par de fortes températures). Cette plante a permis de survivre a de nombreuses familles pauvres. En effet, dès lors que les boulangers ont commencé à remplacer l’habitude de faire son pain à la maison, l’électricité n’existant pas encore ( !), les fours étaient chauffés au bois. Or ce ciste à la particularité de très bien brûler mais aussi et surtout de produire rapidement une forte température. Donc les boulangers avaient tout intérêt à utiliser l’argentís pour pouvoir rapidement faire du pain. Nombre de personnes parmi les plus pauvres allaient donc récolter cette plante pour vendre ou échanger des fagots contre un pain. L’argentís a du permettre quelque fois d’éviter pour certains la famine.
Pourquoi l’église d’Eus est construite sur les ruines du château ?
Question qui nous envoie à l’histoire de ce petit morceau de la Catalogne.
Le XVIIè siècle est un siècle de guerres qui n’ont pas épargné Eus alors village frontalier avec le royaume de France.
Pour répondre simplement et directement l’église d’Eus a été construite en lieu et place du château médiéval car les troupes françaises d’occupation avaient « désarmé », c’est-à-dire rendu inoffensif, le château. Le donjon a certainement été détruit tout comme on peut imaginer des brèches pratiquées dans le mur d’enceinte. Par al suite le curé du village a réussi à motiver la population pour transformer ce château en église.
Les Espagnes étaient constituées des royaumes de Castille, de Naples, de Catalogne-Aragon et de nombreux vices royaumes en Amérique. Tous ces différents états avaient un seul souverain, le roi de Castille, nonobstant chaque règne avait ses propres lois, ses propres institutions. Le royaume de Catalogne Aragon était géré par plusieurs gouvernements et parlements. Pour ce qui est d’Eus il s’agissait de la Generalitat de Catalunya aussi appelée : Diputació del General. Dans le cas de la Catalogne, en triturant bien la notion, on pourrait presque parler de démocratie, en tout cas de régime parlementaire. Pour quelque décision que ce soit, le roi devait au préalable demander l’avis du parlement. Dans les faits, la Catalogne était un état indépendant au sein du royaume des Espagnes. Imaginez ce que devait penser un roi de droit divin sur le fait de devoir demander l’avis de la populace avant de lever l’impôt par exemple ! Réciproquement, les catalans supportaient de moins en moins ces rois castillans qui depuis le XVè siècle essayaient toujours de passer outre la Generalitat.
Un fait dégoupilla la grenade : en juillet 1638, les tercios (troupes d’élite( ?) espagnoles) cantonnés non loin de là mirent à sac Palafrugell. L’année 1639 vit de vifs échanges entre Espagne et Catalogne, le roi de la très catholique Espagne accusant la Catalogne de « contrebande » avec la tout aussi catholique France qui pendant la guerre de trente ans était plutôt alliée des puissances protestantes. On est donc dans un contexte de guerre européenne et Eus est juste à la frontière du royaume de France. Eus est aussi pris entre deux guerres, celle qui oppose France et Espagne mais aussi celle qui oppose Espagne et Catalogne.
Printemps 1639, les forces françaises envahissent le Roussillon, le château de Salses sensé protéger la frontière s’est rendu. Les forces françaises s’installeront sur tout le territoire en 1642. Je parle bien du Roussillon, pas des Pyrénées Orientales qui d’ailleurs n’existaient pas à l’époque.
1640, à la suite de toute une série d’événements inutiles de détailler, la Generalitat de Catalogne se voit menacée d’une imminente invasion castillane. La Catalogne à besoin d’une aide militaire et signe un pacte avec le royaume de France 12/12/1640. Puis le 16/01/1641 c’est la proclamation de la République Catalane sous la protection du roi de France. Louis XIII est même proclamé comte de Barcelone.
Au début, ça marchait plutôt bien pour la Catalogne puisque l’armée franco catalane met en déroute les troupes espagnoles à la bataille de Montjuic le 26/01/1641. Globalement, les troupes françaises ont aidé les armées catalanes à se défendre mais seule la partie Nord de la Catalogne (dont Eus) était réellement occupée. Au bout de quasiment 30 ans de guerre le traité des Pyrénées mit le Nord de la Catalogne à l’intérieur du royaume de France. Evidemment, personne n’a pensé à consulter la Generalitat…
Eus se trouve dans une zone ou l’armée française se sent presque comme chez elle car elle est là en tant que force de maintient de la paix comme on dirait aujourd’hui. Pourtant, ça a du barder autour du village. J’en veux pour preuve le nombre important de plombs et balles de mousquet datant des années 1640-1660 trouvés dans les champs en dessous du village par plusieurs « chercheurs de trésor ».
Les troupes françaises semble t il avaient une grande méfiance des catalans en général et de certaines troupes locales en particulier : les Miquelets parfois appelés fusillers de montagne. Armés de trabucs (tromblons), connaissant parfaitement les lieux, ils étaient tous volontaires et représentaient une menace invisible et permanente pour l’armée française. Tout ce qui pouvait servir de refuge ou de point d’appui à des troupes fut alors détruit ou rendu inoffensif. Le château d’Eus faisait partie de ces constructions potentiellement dangereuses, il fut démoli et ses pierres ont été utilisées pour la construction de l’église Saint Vincent du Haut
Quels sont les animaux sauvages présents dans le maquis d’Eus ?
Le territoire de la devesa est entièrement en ZNIEFF (inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) de type 2 (espaces qui intègrent des ensembles naturels fonctionnels et paysagers, possédant une cohésion élevée et plus riches que les milieux alentours.), pour avoir une idée très précise il faut consulter l’inventaire ZNIEFF. Cependant voici les animaux les plus fréquents :
Le Lézard Vert : tellement présent autrefois sur les hauteurs d’Eus, qu’il a donné un surnom au habitants d’Eus les LLUERTS, lézards en catalan
Oiseaux : circaète jean leblanc, geai, buse variable, et plein de petits oiseaux intéressants mais qui n’intéressent que les passionnés
Insectes et acariens : le plus « spectaculaire » doit être le scorpion blanc, les femelles font jusqu’à 7 cm de longueur
L’ABRI DU SCORPION LANGUEDOCIEN : Les pierres : le Scorpion languedocien est une espèce qui vit en général sous des pierres de forme plate. Il y creuse une loge plus ou moins grande plus ou moins profonde selon la période de l’année, la taille de l’individu, ou l’ancienneté de l’acquisition. En effet, lorsque l’hiver approche les Scorpions languedociens creusent leur loge assez profondément, il en est de même durant l’été lors des fortes chaleurs. La pierre est stable directement en contact avec le substrat, peu enfoncée, elle est presque toujours exposée au soleil, généralement sur l’adré des collines, très rarement placée sous un arbre dont le sol est recouvert de litière. Il arrive que plusieurs individus cohabitent sous la même pierre mais les loges ne sont pas en contact les une avec les autres. Il n’est pas rare qu’il y ait une fourmilière sous la même pierre, mais dans ce cas, il n’y a aucun contact entre les deux espèces. La pierre a un rôle de protection, d’une part contre les intempéries et d’autre part contre les prédateurs.
Le cas du lapin est intéressant, la devesa est typiquement sont biotope favori, des chaos granitiques avec de l’arène ce qui facilite le creusement de terriers. Pourtant si dans les années 70, il y en avait encore, ces derniers ont été exterminés par la myxomatose.
On appelle xérophytes les plantes (dites xérophiles) qui vivent dans des habitats classés comme secs, soit par le substrat, soit par l’atmosphère, soit par l’ensemble des deux.
On connaît l’importance vitale de l’eau pour les plantes. Comme chez tout être vivant, l’eau prend part à la structure du cytoplasme et, donc, à l’organisation cellulaire ; elle fournit un milieu aux réactions du métabolisme, et entre même dans certaines de celles-ci (hydrolyses) ; enfin, elle transporte produits nutritifs, hormones, etc. entre le milieu et l’organisme, ou entre organes. Mais en outre, dans la cellule végétale, l’eau de la vacuole applique le cytoplasme contre la paroi (pression de turgescence, avec ses conséquences sur le maintien des végétaux, leurs mouvements de cellules ou d’organes, leur croissance). On comprend que le manque relatif d’eau ait déterminé la forme et le fonctionnement des xérophytes. Pour celles-ci, le problème est d’avoir de l’eau en quantité suffisante, assez longtemps, et de l’utiliser au mieux : aussi, comme moyens biologiques de résister à la sécheresse, en trouvons-nous qui améliorent l’acquisition de l’eau, d’autres sa conservation, d’autres enfin le rendement de son utilisation, divers mécanismes pouvant d’ailleurs se superposer dans l’adaptation d’une espèce de plante à son milieu sec.
Une meilleure absorption de l’eau peut se faire :
par des extensions de l’appareil racinaire, qui peut pousser verticalement (une racine pivotante peut atteindre l’humidité à plusieurs mètres, par exemple chez les arbrisseaux de régions arides, tels les alhagis, andiras ou encore éphédras aux racines dépassant dix mètres, ou chez de petites graminées de quelques centimètres aux racines dépassant un mètre),
Par la capacité à drainer une large surface en s’étendant horizontalement (exemples : le cyprès-chauve et de nombreuses « plantes grasses », crassulacées, cactées, etc.), ou s’étendre à la fois en surface et en profondeur (exemple : les armoises du désert), ou encore se développer de façon intensive (nombreuses graminées steppiques : selon une évaluation, l’une aurait formé 500 kilomètres de racines en 2 ans, sur 1,20 mètre de rayon et 2 mètres de profondeur), ou enfin croître à vitesse accélérée dès la germination (un mètre de profondeur en quelques mois) ;
Par des modifications des feuilles : rosée absorbable par les feuilles de pin ou d’olivier, par grande sécheresse, feuilles âgées des platycériums (fougères épiphytes), retenant et absorbant l’eau ;
Par des organes spéciaux, comme les racines-voiles des orchidées épiphytes (sorte de buvard blanc, formé de cellules vides, à la surface des racines aériennes des vanda par exemple) ou les poils absorbants des tillandsias (broméliacées), épiphytes aussi.
Une meilleure conservation de l’eau est obtenue, chez les xérophytes, par réduction de la transpiration : grâce à :
Des feuilles réduites ou petites (bruyères, acacias des déserts), et repliées (romarin), ou réduites à des épines (ajoncs), ou absentes (port « jonciforme » des calycotomes, des éphédras, où les tiges elles-mêmes sont vertes), ou à surface variable (oyat, fétuque, stipe et autres graminées à feuilles pliables en deux, en long, dans l’air sec) ;
Par réduction des pertes d’eau par les stomates, qui peuvent être moins nombreux, ou enfoncés dans des cryptes poilues (oléandre ou laurier-rose), ou protégés dans la feuille enroulée des graminées citées plus haut ;
Par chutes d’organes en saison sèche : rameaux (anabasis, calligonum) ou feuilles (exemple : les arbres à feuilles caduques de nos régions tempérées se comportant en hygrophytes l’été, en xérophytes l’hiver, saison physiologiquement sèche).
De plus, des réserves d’eau peuvent se constituer, soit dans les parties aériennes (tiges succulentes des plantes grasses, cactées, euphorbes, stapélias : le cactus géant ou saguaro ou carnegiea de l’Arizona peut contenir 2 à 3 tonnes d’eau pour 15 mètres de haut) ou troncs des arbres (baobab, ou même arbres de nos pays tempérés, à réserve d’eau maximale en hiver), ou feuilles d’autres plantes grasses (agaves, crassulacées : sédums
Pourquoi les plantes du maquis sont elles parfumées ?
Près de 10% de l’énergie d’une plante est consacrée à la fabrication des composés organiques volatils. Les odeurs. Elles peuvent être dégagées par la fleur, mais aussi par les feuilles. Toute la question est de savoir quel est le mécanisme qui organise cette production.
Le maquis, c’est l’évolution de la forêt claire primitive mais sur terrain acide (le granit est une roche acide). En zone méditerranéenne, qui plus est sur des sols presque squelettiques, les plantes ont tout intérêt à lutter contre leur déshydratation causée par les sécheresses répétées.
Les plantes ont développées beaucoup de stratégies pour lutter contre la sécheresse et combinent souvent plusieurs stratégies.
La fuite, nombre de plantes ne sont pas présentes en milieu méditerranéen car trop d’écarts de températures et trop de périodes de sécheresse.
La cachette, il est souvent plus simple de rester sous terre ou à l’abri d’un rocher pendant les périodes les plus sèches , asphodèle (asphodelus albus)
La recherche d’eau a tout prix, en multipliant les racines et notamment les racines profondes,
Feuilles petites, on réduit la surface au soleil donc on réduit l’évaporation
Feuilles vernissées, c’est le double vitrage, on isole et on élimine l’évaporation du coté le plus au soleil de la feuille
Feuilles poilues, on créé de l’ombre sur la feuille pour éviter trop d’évaporation
Feuilles, … disparues : chez beaucoup de plantes de garrigue et de maquis les feuilles sont tout simplement inexistantes ou en très petit nombre, par exemple le genet d’Espagne (spartium juceum) ou l’asperge sauvage (asparagus acutifolius). Comme la plante doit tout de même faire la photosynthèse, celle-ci se fait par les tiges.
Et le parfum ?
Les plantes odorantes, ont en plus d’autres stratagèmes, développé une façon de se protéger des excès de chaleur et de l’évaporation en créant des molécules parfumées. Cela relève à la fois du brumisateur et de la lutte physico chimique.
En évacuant ses molécules aromatiques, la plante garde ses molécules d’eau puisqu’elle « transpire » autre chose que de l’eau et ainsi la plante se crée une atmosphère particulière avec notamment des molécules relativement « lourdes » qui ont du mal à s’évaporer et de plus font office de réflecteurs solaires sans pour autant empêcher les photons d’arriver jusqu’aux feuilles, comme le ferait un petit nuage qui voile le soleil un jour d’été.
Le saviez-vous ?
Les fleurs communicantes
Des arbres communiquent lorsqu’ils sont mangés par un animal herbivore, typiquement, les girafes. Ils émettent une odeur qui va avertir les autres arbres qu’ils doivent produire une toxine qui éloignera les girafes. Les odeurs servent donc bien aussi à communiquer entre plantes.
Et cette odeur peut avoir une intensité différente en fonction des circonstances et des moments de la journée. Ainsi, le jasmin va produire davantage en fin d’après-midi, mais d’autres espèces privilégieront le matin. Chaque fois, ces productions sont adaptées à leur environnement, à la lutte contre les insectes ou contre les herbivores.
L’étude porte sur les plantes et pas sur les composés volatils produits par les autres êtres vivants comme les animaux ou les humains. Typiquement, les grandes familles d’odeurs chez les plantes sont les terpénoïdes et les phénylpropanoïdes. L’intérêt serait de comprendre les mécanismes de production pour fabriquer, par exemple, des roses qui sentent mieux ou qui ont des parfums plus spécifiques.
Pourquoi trouve-t-on ces formes granitiques près du village d’Eus ?
Eus est situé sur une montagne granitique appelée la Serra qui, en schématisant, va du coll de Jau au dessus de Mosset à Força Real près de Millas.
Ces granits sont d’âge moyen pour des roches, entre 299 et 485 millions d’années (source inventaire ZNIEFF), une paille en comparaison de l’âge de la planète. Ceci dit, ces granits ont eu le temps de s’altérer, de s’éroder et de former ce qu’on appelle en géomorphologie des chaos.
Dans une roche, il y a toujours des parties un peu plus « dures » que d’autres et des zones ou il y a des fissures. Avec beaucoup de temps, l’érosion (principalement due à l’eau) transforme les rochers de granit en chaos. Ces « boules » sont ce qui reste de rochers bien plus gros et le résultat de la décomposition du granit s’appelle l’arène granitique, cet espèce de sable que l’on peut trouver au pied des chaos.